Voici le premier article d’une série consacrée aux plantes médicinales. Nous allons aborder les différentes manières de les utiliser chez soi pour nous aider au quotidien. Mais avant tout, comprenons d’où viennent leurs propriétés aux végétaux.
Ce qui m’a frappé quand j’ai commencé à m’intéresser à l’aspect médicinal des plantes et leur utilisation possibles, c’est qu’elles en ont quasi toutes. Il y a les sédatives, les digestives, les toxiques, les vulnéraires, etc. Certaines sont très réputées, d’autres moins. J’ai surtout l’impression que ce sont nos connaissances qui sont plus approfondies sur certaines espèces ou familles, et moins sur d’autres.
Les plantes sont des organismes fascinants qui ont suivi une voie évolutive bien différente de nous autres, bipèdes animaux. Elles ont choisi la voie de la sédentarité, alors que nous avons choisi celle de la mobilité. Ceci a des implications énormes pour elles, dans leur manière de se comporter avec leurs semblables, dans leur environnement et vis-à-vis des prédateurs.
– Comment me protéger des UV si je ne peux pas me mettre à l’ombre durant les pires heures de la journée?
– Comment me protéger des prédateurs si je ne peux pas fuir devant eux ?
– Comment attirer ma dulcinée si je ne peux la rejoindre ?
Pour répondre à ces problèmes, les plantes produisent toutes sortes de substances chimiques aux actions précises, dont en voici quelques-unes.
Substances chimiques importantes présentes dans les plantes
Les flavonoïdes sont responsables de la couleur des feuilles et de leurs fruits. Ils ont des propriétés antioxydantes qui vont les protéger des effets néfastes des UV.
Les tanins sont un type de flavonoïde. C’est le 4e composé le plus abondant chez les plantes, ils ont pour but de les protéger des agresseurs (microbes pathogènes, herbivores). Ils sont utilisés en phytothérapie pour leurs propriétés astringentes.
Les mucilages sont des substances permettant aux plantes de préserver l’humidité, utile en condition aride ! Ces molécules gonflent et deviennent visqueuses au contact de l’eau.
Les monoterpènes quant à eux sont responsables des odeurs parfumées des fleurs. Ils permettent d’attirer les pollinisateurs ou d’éloigner les prédateurs. Ils ont des propriétés antibactériennes.
Vous l’avez compris, ce florilège de molécules répond à des besoins des plantes, mais elles ont aussi des effets sur nous autres humains. Ces effets peuvent être positifs ou négatifs comme dans le cas des plantes toxiques. Cependant, la limite entre toxique et médicinale n’est pas nette et il est commun de dire que c’est le dosage qui fait le poison.
Toutes ces molécules interagissent ensemble. Une plante ne peut donc pas se résumer à un seul principe actif. C’est beaucoup plus complexe!
Revenons maintenant à nos préparations médicinales. Le but va donc être d’extraire au mieux les principes actifs d’une plante pour les transférer dans une substance que nous pourrons conserver facilement, et qui sera plus facile à ingérer.
Références
[1] Plantes médicinales essentielles, Simmonds, Éditions Ulmer