Plantes sauvages dans cet article:
L’aubépine est un arbuste épineux très courant en lisière de forêt. La récolte de ses fruits, appelés cenelles, était déjà pratiquée par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs. Que se soit pour profiter de ses propriété cardiotoniques ou pour faire un sirop au goût délicat, il existe de nombreuses recettes avec l’aubépine qui plairont à tout un chacun!
Aubépine
Crataegus monogyna et Crataegus laevigataFamille Rosacées
Floraison Mai
Milieux Lisières de forêt, haies, buissons
Altitude 0-1800 m
Abondance Localement abondante
Parties utilisées Feuilles (printemps), fleurs (mai), fruits (dès septembre)
Comment reconnaître l’aubépine
L’aubépine est un arbre épineux commun en Europe faisant partie de la famille des rosacées, tout comme l’églantier ou le sorbier des oiseleurs. La reconnaître est assez facile. Premièrement, ses feuilles ont une base en forme de “V” caractéristique et sont découpées par 3 à 5 grandes dents elles-même faiblement dentées. Ses fleurs printanières sont d’un blanc délicat, d’où son nom commun d’épine blanche. Elles sont composées de 5 pétales et de nombreuses étamines. Une fois fécondées, elles se transformeront en de petits fruits rouges farineux appelés cenelles, qui ressemblent à des pommes en miniature.
Le terme Aubépine désigne en réalité un genre botanique comprenant de nombreuses espèces à travers le monde. En Europe, on va souvent rencontrer deux espèce se ressemblant fortemen, toutes deux s’utilisent de la même manière:
- L’aubépine monogyne (Crataegus monogyna, InfoFlora, TelaBotanica) est constituée d’un seul noyau
- L’aubépine à deux styles (Crataegus laevigata, Infoflora, TelaBotanica) à 2 ou 3 noyaux.
Dans une pratique de cueillette, il n’est pas obligatoire de différencier les deux.
Histoire de l’aubépine
Nos ancêtres en faisaient de la farine
L’aubépine accompagne l’espèce humaine depuis les temps préhistoriques, comme en témoigne la découverte de noyaux dans des cités lacustres. Ces fruits étaient séchés et utilisés pour faire une sorte de farine, puis du pain. D’ailleurs, son nom allemand Mehlbeere (nom également utilisé pour les sorbiers) signifiant “baies à farine” est une trace historique de cet usage alimentaire. Les baies de l’aubépine sont petites, mais l’arbre est abondant. On peut donc imaginer qu’il pouvait avoir une grande importance dans l’alimentation de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs.
Propriétés médicinales
Elle soulage les maux du cœur
Ce n’est qu’à partir du 18e siècle, principalement par les expérimentations de médecins américains, que les propriétés cardiotoniques de l’aubépine deviennent reconnues. Elle tonifie le muscle cardiaque et régularise les battements. Elle est ainsi utilisée dans la faiblesse du cœur, dans le traitement de maladies cardio-vasculaires (arythmies, hypertension…) et pour ses propriétés protectrices du système cardiaque. Son utilisation est sans-effet secondaire, mais doit être prise sur plusieurs mois pour que les effets opèrent. Dans la sphère émotionnelle, l’aubépine soulage et apaise en cas d’angoisses, d’insomnies, d’irritations, de manque de moral… [1,2]
Récolte et utilisation de l’aubépine
Les feuilles
Les jeunes feuilles sont récolées au printemps, lorsqu’elles sont tendres, et se consomment en salade et parfument le vin.
Les fleurs
Les fleurs sont un remède classique d’herboristerie. Leur infusion est douce et délicate. Vous pouvez les récolter durant le mois de mai et les sécher vous-même. L’idéal est pour cela de les cueillir lorsque la fleur est encore en bouton, juste avant qu’elle ne s’ouvre. Vous pouvez aussi les récolter ouvertes, mais ne tardez pas trop, tous les pétales et le pollen vont alors tomber et vous perdrez ainsi une bonne partie des propriétés
- Vous vous demandez comment sécher les fleurs d’aubépine? Voir l’article sur la conservation des plantes sauvages.
Les fruits de l’aubépine: les cenelles
Les cenelles se récoltent dès la fin de l’été, dès qu’elles sont bien rouges, ce qui dépend de votre région, de l’altitude et de la météo. Elles sont prêtes en général en septembre et peuvent être récoltées tout l’automne.
Les cenelles n’ont guère d’intérêt à être consommées fraiches: comme elles sont très petites et farineuses il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Par contre, leur arôme se dévoile principalement à la cuisson et une douce et agréable odeur de pomme parfumera délicatement diverses préparations:
- Infusés ou macérés
- sirops
- gelées
- limonades
- liqueurs
- eau-de-vies
- Passés au moulin à légume
- tartes
- Torréfiés
- Succédané de café
Comme de nombreux fruits sauvages, elles font merveille pour infuser un plat ou une recette. L’astuce, c’est le goût de pomme. Prenez une recette à la pomme et remplacer-y l’aubépine!
Pour cuisiner l’aubépine, il vous faudra cuire les baies, puis les passer au moulin à légume ce qui enlèvera les noyaux. La compote ainsi obtenue sera la base pour réaliser une gelée ou un sirop (si finement filtrée) ou une confiture (moins filtrée). Vous pouvez conserver facilement cette compote comme base au congélateur. La gelée ou le sirop est plus facile à réaliser, car la base et une infusion liquide et non une compote. Les cenelles ayant peu de chaire, faire une confiture sera plus fastidieux et demandera une quantité de fruits non négligeable, ce qui n’est pas idéal d’un point de vue environnemental.
Infuser ou macérer l’aubépine?
Attention, lorsqu’on infuse les cenelles pour faire une gelée ou un sirop, il se peut qu’une amertume se développe. Je soupçonne le temps de cuisson. Comme les rosacées contiennent toutes des tannins amérisants (en quantité plus ou moins importantes), plus on chauffe plus on les extrait. Mais comme chaque arbre est différents, cela varie d’une cueillette à l’autre.
Mieux vaut cuire 10-15min.
Il faut donc goûter à partir de 10min de cuisson: on arrête dès qu’il y a du goût et pas encore d’amertume.
Pour réaliser une limonade, rien de vaut la macération à froids des cenelles, qui va extraire uniquement ses arômes les plus fins et pas les tannins. Vous pouvez l’intégrer à du kéfir ou du komboucha par exemple, simplement en y ajoutant quelques poignées de fruits. Vous pouvez également suivre la recette de limonade au sapin blanc et rajouter des cenelles.
Les cenelles peuvent être séchées et infusées. Elles sont d’ailleurs riches en antioxydants, grâce à la présence des pigments rouges, les flavonoïdes. Une fois séchées, elles peuvent être réduite en poudre (fruits entiers avec les noyaux!) au moulin à café et être mélangées à la farine ou être torréfiées pour faire un excellent succédané de café.
Découvrez comment réaliser un café d’aubépine!
Comment sécher les fruits de l’aubépine?
Si vous désirez conserver au mieux les propriétés anti-oxydantes des cenelles, je vous suggère de les sécher à l’air libre durant 2-3 semaines, puis de finir au déshydrateur, durant quelques heures à 30-35°C. Le fait de les sécher à faible température améliore la préservation des propriétés médicinales.
Si c’est pour faire du café, comme de toute manière vous allez griller les cenelles, vous pouvez monter 50-60°C, voir plus pour gagner du temps.
Cueillette durable
N’oubliez pas qu’en automne et en hiver, les fruits sauvages sont nécessaires à de nombreux oiseaux. Ne prélevez que ce qui est accessible à vos bras, et laissez-leur le reste!
Vous découvrirez d’autres recettes d’aubépine et ses cenelles dans mon premier livre:
Gelée d’aubépine
Équipement
- Casserole
- Moulin à légume, presse-purée, ou passoire
- Étamine ou filtre à café permanent
- Opt. Thermomètre à sucre
Ingrédients
- Cenelles
- Sucre Ou sucre avec gélifiant
- Eau
- Citron
Instructions
- Peser les fruits.
- Rincer les fruits d’aubépine et enlever les pédoncules (les petites tiges). Les placer dans une casserole et recouvrir d’eau. Vous pouvez mettre plus d'eau, cela vous fera une plus grande quantité de gelée, mais elle sera moins concentrée.
- Faire frémir durant 10-15min à couvert. Si vous chauffez plus, une amertume risque de se développer.
- Il faut maintenant filtrer le liquide. Passez le tout à travers un filtre à café permanent, une étamine ou une passoire dans une autre casserole.Il reste encore beaucoup de liquide dans les fruits. Presser-les dans une casserole séparée à l'aide d'une passoire et d'une cuiller, ou mieux d'un presse purée. Vous n'avez pas besoin de presser très fort, il faut juste récupérer un peu plus jus, mais pas forcément la purée que nous n'avons pas besoin pour la gelée.Pour obtenir une gelée transparente, filtrer ce deuxième liquide qui contient encore un peu de pulpe et incorporez-le au reste. Pour une gelée plus consistante, plus trouble, incorporez-le sans le filtrer.
- Vous avez maintenant un beau liquide pourpre et pur. Vous serez tenter de le diluer pour obtenir plus de gelée. Je vous le déconseille, sinon votre gelée aura moins de goût.Pesez ce jus et rajouter le jus d’un citron pour chaque kg de jus (3cs ou 5cl ou 5gr de jus). Ceci est optionnel, mais cela donne un arôme agréable en plus.
- Rajouter le même poids en sucre que de jus.
- Portez le liquide à ébullition à découvert puis baissez le feu un peu. Il va commencer à mousser de plus en plus.
- Placer des bocaux dans une casserole remplie d'eau et ébouillanter pour les stériliser.
- La gelée est prête lorsque le thermomètre à sucre indique 105°C. N'utilisez pas un thermomètre normal! Il faut un thermomètre spécial. Il s'agit de la température de gélification.
- Sans thermomètre à sucre, utiliser le test de la cuiller:– Refroidir 3 cuillers au congélateur. – Une fois les premiers bouillons, réduire le feu à moyen-vif et laisser mijoter à découvert. Il faudra au moins 20 minutes avant d'atteindre la température idéale. – Plongez un cuiller refroidie dans la gelée. Au début, les gouttes tombent facilement, puis elles deviendront plus grosses et formeront une pellicule sur la cuiller. Elles tomberont comme une feuille lorsqu’elle sera prête.Si vous utilisez un sucre avec gélifiant, la prise est plus facile et rapide.
- Verser dans des pots stérilisés (à l'eau bouillante ou à l'alcool pur) à raz bord et à chaud. En refroidissant, le liquide va rétressir et créer un vide d'air. Les faire refroidir en les tournant sur le couvercle.
- Bravo c'est fini! Étiquetez avec la date et déguster ^^
Références
[1] Wang J, Xiong X, Feng B. Effect of crataegus usage in cardiovascular disease prevention: an evidence-based approach. Evid Based Complement Alternat Med. 2013;2013:149363. doi:10.1155/2013/149363
[2] Paul-Victor Fournier, Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France,Omnibus.
– Infoflora, Crataegus monogyna aggr.
Génial! Merci !
Avec plaisir!
Top je vais essayer la gelée
Redites-nous ce que vous en pensez! 😉
Très intéressant merci beaucoup
Salutations Christine
Merci!
Amitiés
Michaël
Super ! Tout plein de nouvelles recettes à tester. J’adore.
Fabienne
Je suis content que cela vous plaise. Vous pouvez les tester et nous redire!
Amitiés
Michaël
Très intéressant cet article sur l’aubépine
Merci beaucoup
Francis
Merci du retour Francis!
Amitiés
Michaël
Bonsoir, merci pour ce sujet très intéressant et recettes.
Avez vous l’information pour faire sécher les cenelles dans le déshydrateur à savoir, la température et le temps approximatif. J’ai fait ma récolte aujourd’hui et je n’ai pas trouvé d’infos à ce sujet.
Merci
Bonjour Jousseau,
Si vous désirez conserver au mieux les propriétés anti-oxydantes, je vous suggère de les sécher à l’air libre durant 2-3 semaines, puis de finir au déshydrateur quelques heures à 30-35°C. Si c’est pour faire du café, comme de toute manière vous allez griller les cenelles, vous pouvez monter 50-60 voir plus.
Amitiés
Michaël
Bonjour,
Merci pour votre article très intéressant. Je vais faire un essai de café (j’ai encore trouvé des baies sur les arbustes ces temps (janvier) !
Si on souhaite faire de la “farine” en assez grande quantité, pour une base de bouillie par exemple, y-a-t-il une importance de broyer ou non les noyaux avec le reste de la pulpe ?
Ca me paraît plus simple de tout broyer !
Olivier
Bonjour Olivier,
Merci de votre retour! ☺️
Concernant la farine, effectivement si vous enlevez les noyaux, il ne vous restera pas grand-chose… je vous suggère comme vous en aviez l’idée de les laisser. Il faudra un bon mixeur et tamiser pour enlever les gros morceaux. N’hésitez pas à nous dire comment c’était 😉
Amitiés,
Michaël
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Bonjour.
Ce qu’on ne dit pas est comment de débarasser des noyaux d’aubépine si on veut faire de la confiture ou de la farine. Avez-vous une méthode efficace ? Merci d’avance.
Bonjour Estienne,
Lorsque vous passez les fruits au passe-légume, les noyaux sont rejetés. Sans passe légume, vous passez simplement l’infusion à travers une passoire. Il est ainsi plus simple de faire une gelée qu’une confiture, car le fruits possède peu de chair. Pour la farine, elle se réalise avec les noyaux!
J’ai affiné l’article, redites-moi si c’est plus clair maintenant.
Belle journée
Michaël
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant. 2 petites questions sur la recette de gelée que vous donnez : à l’étape 3, lorsqu’on passe au moulin:
– peut on utiliser une centrifugeuse
– faut il mettre uniquement les fruits ou également l ‘eau dans laquelle on a fait cuire les baies en étape 2?
Merci
Bonjour Kilian,
En fait ce qui est important pour la gelée c’est le liquide. Vous pouvez vous passer du moulin à légume et simplement la filtrer finement. La gelée sera ainsi très pure. Si vous passez à travers un moulin à légumes, la gelée sera plus grossière, un peu entre une confiture et une gelée. Les deux sont bien ^^
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions!
Michaël
Bonjour,
Non, j’ai bien suivi la recette, chauffé à 105°, ça devient dur, du “colle-aux-dents” dur dur d’y retirer de la casserole. Je suis très déçue et surtout triste d’avoir perdu toute ma récolte.
Et c’est long !
Bonjour Josiane,
Je suis désolé de l’apprendre, vous avez bien utilisé un thermomètre à sucre comme indiqué? C’est un thermomètre spécial, vous ne pouvez pas utiliser un classique. Sinon il faut faire le test de la cuiller.
La température de gélification peut varier de 103 à 105 °C selon l’altitude où vous habitez. A 105°C, la gelée ne peut pas être dure. C’est la température classique de fabrication des gelées.
Voici les différentes textures que vous obtenez au thermomètre à suce:
à 100°C, c’est le sirop (transparent et fluide),
à 103°C le petit lissé (forme un filet pris entre les doigts),
à 104°C le lissé (le filet s’allonge),
à 106°C nappé (le filet se soutient sans se rompre),
à 107°C, le grand lissé (le filet se tient),
à 110°C, on parle de filé (le sirop est « morveux » entre les doigts)
(https://www.academiedugout.fr/ustensiles/thermometre-a-sucre_158)
Je sais que c’est décevant de perdre une récolte, cela m’est arrivé plein de fois en expérimentant. Mais c’est normal, ne vous découragez et recommencez!
Amitiés
Michaël
Edit
Je viens de refaire un test de la recette avec une récolte congelée pour être sûr, cela m’a permis de faire quelques photos aussi. La recette fonctionne bien en cuisant le liquide à 105°C au thermomètre à sucre. Même poids de sucre que de jus. J’ai reclarifié la recette pour éviter les malentendus au cas où.
Merci Michael de m’avoir si vite répondu. C’est ma grande faute ! J’espère retrouver de l’aubépine et vous tiendrai au courant.
Amitiés.
Josiane
Pas de souci la prochaine vous la dégusterez encore plus! ^^
Bonjour
Je vien s de tomber sur ta recette…
Etant confiturier, je déconseille la confiture ou la gelée d’aubépine en tenant compte de la transformation du jus en sirop épais…
Ainsi donc, obtenez tout votre jus que vous pèserez…
ATTENTION… Par kilos de jus obtenu vous mettrez un sachet de pectine en sachet (pas de sucre contenant déja de la pectine)
Vous soupoudrez et laissez cuire a feu doux tout en mélangeant et en enlevant l’écume… 8’ plus tard vous rajoutez 653g de sucre blanc ou 561g de sucre de canne… vous amenez à ébullition à feu doux en tournant…
Pdt ce temps vous aurez stérélisé vos pots dans un cuit vapeur pdt 5’ … les couvercles en métal pas plus de 1’’… Diminuez votre feu au minimum et remplissez vos pots à 2cm du bord… Puis refermez vos pots et les mettre àl’envers pdt 10’… Enfin les remettre àl’endroit en donnant un seul coup sur la plan de travail en bois et laissez-les refroidir 24h tranquil puis mise en armoire dans le noir après avoir décorer et étiquetez vos pots
Bonjour Paul,
Merci pour votre recette, je vais tester à l’occasion pour comparer.
Mais pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous la déconseiller? Vous parlez de la transformation du jus en sirop épais sans donner plus de détail. J’ai déjà testé cette recette et elle fonctionne bien.
Belle journée
Michaël
Bonjour Michael…
En effet, la méthode préconisée est plutôt une méthode pour faire du sirop aromatisé et très sucré du coup et ce n’est pas ce que l’on recherche en travaillant ce type de produit…
On veut du goût, on veut garder tous les éléments qui font ce qu’est la gelée de baies d’aubépine, on ne veut pas brûler le sirop obtenu et ne veut pas d’un sirop…
Et si vous avez un pomme avec étamine, c’est encore mieux…
On cuit dans l’eau, quand les baies éclatent entre les doigts on verse dans l’étamine, on presse et on peu éventuellement filtrer à nouveau pour plussss de limpidité de la gelée avant de la travailler en gelée de fruits, mise en pot, repos (1 semaine c’est le nec plus ultra si on est assez patient), rangement placard noir à température constante de 18 deg maximum ….
Les cueillettes sauvages sont plusss fragiles et ont besoin de repos après transfo…
J’espère avoir pu répondre à ta question
Paul
Oups.
Pressoir à pommes
Ok Paul merci du raisonnement 😉
Effectivement, si on ne rajoute pas de gélifiant, on doit cuire longtemps et on perd une partie des qualités, ce qui est dommage. J’ai testé d’en mettre dans mes dernières tournées, je vais probablement adapter l’article avec diverses manières de faire!
Bonjour Michael, j’ai cueill hier des cenelles et j’ai fait de la gelée aujourd’hui. J’ai bien suivi la recette et n’ai gardé que le jus en filtrant puis pressant les baies dans mon écumoire. Puis j’ai fait cuire mais obligée d’ajouter de la pectine car je n’arrivais pas à monter jusqu’à 105 degrés. Ça stagnait à 103… Mais je la trouve super belle, bonne aussi, quel parfum délicieux, du coup je suis retournée cueillir cet après midi et j’ai préparé les baies ce soir pour cuire demain… Merci pour cette délicate gelée.
Bonjour Marie,
Merci de votre retour, Je suis content qu’elle vous plaise!
Mais effectivement en rajoutant de la pectine, cela simplifie car on doit cuire moins longtemps. Je vais adapter la recette.
Michaël
Je m’y attelle dès ce lundi… L’année dernière j’avais loupé le coche mais pas cette année-ci… Et je reviens vous dire ce que j’en pense, ce qu’on en pense…
Big merci pour tes connaissances, conseils et partages…
Paul
Avais plaisir ^^
Bonjour,
Je suis en train de faire la gelée. Je vous dirai si ça a reussi ! Pour l’instant une remarque: après les 20mn de cuisson, je filtre et je n’obtiens que le jus de l’eau: en pressant les fruits aucun liquide ne sort. Juste une purée très amère dont le gout m’inquiete un peu; le liquide est aussi un peu amer, et assez clair, pas de joli pourpre mais il est vrai que j’ai ajouté la moitié d’eau en plus, ce qui le rend moins concentré j’imagine.
La question, c’est pourquoi du citron? Le citron est habituellement ajouté pour activer la pectine, mais si l’on n’en met pas?
Bonjour Fanette,
Comme les cenelles sont farineuse, c’est normal si aucun jus de sort après pressage, ou très peu.
Vous n’avez pas besoin de presser très fort, il faut juste récupérer un peu plus jus mais pas forcément la purée que nous n’avons pas besoin pour la gelée.
Par contre, je déconseille de rajouter plus d’eau que le volume de fruit. Dans votre cas, le jus et donc la gelée, aura 2x moins de goût…
Concernant le citron, c’est pour le goût, vous n’êtes pas obligé d’en rajouter.
Belles explorations
Michaël
Bonjour Fanette,
Pour rebondir sur première réponse. J’ai refait une gelée dernièrement, et j’ai aussi eu de l’amertume. Je soupçonne le temps de cuisson. Mieux vaut cuire 10-15min. Comme les rosacées contiennent des tannins amérisants, plus on chauffe plus on les extrait. Mais comme chaque arbre est différents, cela varie d’une cueillette à l’autre. Il faut donc goûter à partir de 10min: on arrête dès qu’il y a du goût et pas encore d’amertume.
Amitiés
Michaël