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Échinococcose, risques et prévention lors de la cueillette des plantes sauvages

Thèmes: 
Michaël Berthoud
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10 mars 2022

Après vous avoir parlé du botulisme, j’ose enfin m’atteler à ce sujet si épineux et important à la fois, celui de l’échinococcose. Car s’il y a bien une question qui revient systématiquement durant chaque cours que je donne sur les plantes sauvages comestibles, c’est celle-ci: “Mais avec le pipi de renard, on fait comment??” (visualisez la grimace de la personne qui pose la question). Ce risque est un grand sujet de préoccupation parmi les cueilleurs de plantes sauvages, et je vais essayer de décortiquer les points les plus importants.

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Qu’est-ce que l’échinococcose?

Les canidés, hôtes naturels

L’échinococcose est un terme qui englobe plusieurs maladies dont les deux plus répandues sont: l’échinococcose alvéolaire (EA), causée par le ver parasite Echinococcus multiloculari, et l’échinococcose kystique (EK), causée par E. granulosus. Voilà qui se complique déjà, car on a en réalité deux maladies, donc deux facteurs de risques différents, deux pathologies, deux manières de prévenir, etc. Heureusement pour nous, les deux maladies sont apparentées et de plus, E. granulosus n’est plus présent en Suisse naturellement. On le retrouve dans le pourtour méditerranéen (Espagne, Italie) et en zone tropicale. L’hémisphère nord est quant à lui concerné par l’échinococcose alvéolaire (EA) et c’est principalement de celle-ci dont nous allons parler ici.

Les ténias adultes vivent dans l'intestin grêle du renard et peuvent véhiculer l'échinococcose.
Les ténias adultes vivent dans l’intestin grêle du renard.

L’EA est donc causée par la larve du ver parasite Echinococcus multilocularis, également appelé ténia. Les ténias adultes vivent dans l’intestin grêle du renard, qui est son hôte naturel de prédilection, plus rarement des chiens et des chats [1]. Son cycle de vie est principalement forestier. Le renard sert d’hôte final, qui excrète les œufs des parasites via les selles. D’autres petits mammifères comme les campagnols servent d’hôtes intermédiaires; ils s’infectent en ingérant des œufs, et les larves se développent dans leur foie [3]. Les selles de ces canidés contaminent donc les écosystèmes et une fois dans le sol, les œufs peuvent survivre plus d’une année en conditions humides [4].

Donc ce n’est pas le pipi qui pose problème mais le caca!

Et l’homme dans tout ça?

Le problème de l’espèce humaine est qu’elle n’est pas un hôte naturel des ténias. Une personne ingérant des œufs par mégarde peut donc développer des lésions ressemblant à une tumeur, généralement dans le foie, mais qui peuvent également être localisées dans les poumons, le cerveau et les os [5]. La croissance des larves est lente et une première phase asymptomatique dure plusieurs années, entre 5 et 15 ans, en moyenne dix [6], avant que le patient ne se plaigne de symptômes: augmentation du volume du foie, fièvre, douleurs abdominales, ictère (jaunissement de la peau)…

Cycle de vie du vers parasite provocant échinococcose chez l'homme.
Cycle de vie du ver parasite provocant échinococcose chez l’homme [6]

L’EA est une maladie hépatique grave. Les traitements se sont améliorés aujourd’hui, mais le taux de décès reste cependant de 2-4% [7].

Heureusement, il ne suffit pas d’ingérer des œufs pour tomber malade! Des programmes de dépistage populationnels ont indiqué que l’infection peut être avortée grâce à une bonne réponse du système immunitaire. Il existe une probable relation entre l’échinococcose alvéolaire et l’immunosuppression et on peut supposer que sur 100 personnes infectées, une seule contractera la maladie [6]. Par contre, dans le cas de personnes immunosupprimées – donc avec un système immunitaire affaibli – l’évolution de la maladie peut être rapide [8].

Des cas d’échinococcose en augmentation

Régions endémiques de l’échinococcose alvéolaire en Europe.
Régions endémiques (gris foncé) de l’échinococcose alvéolaire en Europe [8]

L’échinococcose alvéolaire est donc une maladie grave. Mais c’est aussi une maladie rare. En Suisse, l’incidence entre 2001 et 2005 a été 0,26 cas pour 100 000, soit 96 nouveaux cas. Cela représente environ 16 nouveaux cas par an en moyenne [8]. En France, on a observé 8 à 29 cas par ans entre 1982 et 2009 [9].

En Suisse (dans le nord des Alpes), 30% des renards sont infectés par E. multilocularis en moyenne, aussi bien en ville qu’en campagne [8]. Et en Pologne, l’ADN de E. multilocularis a été détecté dans 23% des fruits, végétaux et champignons collectés dans des forêts, jardins et plantations [10]. Le risque d’infection semble avoir augmenté ces dernières années. Ceci s’explique par une cohabitation de plus en plus forte des renards et des campagnols en zone urbaine [2].

Il arrive souvent que des agriculteurs participent à mes cours sur les plantes sauvages. Plusieurs d’entre eux m’ont confirmé que les renards visitent leurs champs régulièrement. Ce qui implique que les légumes du marché ou du supermarché sont aussi potentiellement contaminés. Il ne s’agit pas uniquement d’une histoire de cueillette et de milieux naturels!

En résumé, les œufs sont présents un peu partout dans nos écosystèmes et même dans nos champs, la présence du ver est endémique. Mais heureusement, la maladie reste rare.

Facteurs de risque de l’échinococcose

Nous avons vu comment se développe l’échinococcose et d’où elle vient. La question qui se pose maintenant est: qui sont les personnes à risque? Quel est le danger pour un cueilleur de plantes?

Cette question, des scientifiques se la sont déjà posée. Une étude allemande de 2004 [3] a évalué statistiquement quels sont les facteurs de risque et les a classés par ordre d’importance. Le chiffre du graphique ci-dessous est la mesure statistique mesurant l’effet pour chaque facteur. Plus il est élevé, plus le risque est grand.

Facteurs de risque de l’échinococcose alvéolaire
Les facteurs de risques de l’échinococcose alvéolaire sont classés par ordre croissant [3].

Ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est que la recherche est encore en cours et qu’il reste beaucoup d’inconnues. Toutes les études ne donnent pas les mêmes résultats. De ce que j’ai pu comprendre grâce à cette étude et à d’autres, c’est qu’il y a 3 groupes à risques majeurs.

Les 3 groupes à risque

1 – L’agriculture est probablement le facteur de risque identifié le plus important ; les trois quarts des patients étaient agriculteurs et les 2/3 des cas étaient liés à l’agriculture. Ils manipulent la terre au quotidien, et pourraient même inhaler les œufs par voie orale!

Le deuxième groupe à risque serait – 2 – les possesseurs de chiens, surtout s’ils vadrouillent et consomment de petits animaux. En reniflant, creusant la terre et chassant, ils peuvent se contaminer et ainsi rapporter des œufs sur le pelage au domicile. Ceci est confirmé par une étude chinoise qui a trouvé que le nombre de chiens possédés dans le temps, et le degré de contact avec ceux-ci était le facteur de risque le plus important. [11].

Un troisième groupe à risque identifié par une autre étude est celui – 3 – des chasseurs [12]. On comprendra facilement que le risque en manipulant un renard sans gant ni masque est grand.

Le renard défèque souvent sur une souche ou un point élevé [15].

Et la cueillette des plantes sauvages?

L’étude allemande n’a pas révélé que manger des végétaux crus, des salades, herbes, baies ou champignons était un facteur de risque important, tout comme avoir un jardin. Par contre, manger des fraises non lavées ou mâcher de l’herbe est apparu comme étant plus à risque que le groupe témoin. L’étude japonaise de Yamamoto a également fait ressortir que la consommation d’eau de source est un facteur de risque important. Toujours selon celle-ci, de toutes les activités en forêt, la collecte de bois est celle présentant le facteur de risque le plus élevé. Je vais m’arrêter ici, car sinon on va avoir le tournis 😉

EDIT: Une nouvelle étude

Un lecteur de cet article m’a gentiment partagé une étude française très intéressante [16]. Les auteurs ont également tenté d’identifier les facteurs de risque ainsi que les zones à risque en France. Ils ont pu établir une carte des départements où l’incidence de la maladie est plus importante qu’ailleurs. Les zones plus foncées sur la carte sont les foyers les plus a risque.

J’ai n’ai pas trouvé de telle carte pour la Suisse ou la Belgique, mais on voit que les zones limitrophes sont les plus touchées.

Carte des zones à risque de l'chinococcose alvéolaire en France. Populations at Risk for Alveolar Echinococcosis, Piarroux et al.
Carte des zones à risque de l’chinococcose alvéolaire en France. Populations at Risk for Alveolar Echinococcosis, Piarroux et al.

L’autre conclusion de l’article concernent les groupes à risque. Je traduis la partie intéressante de l’article:

Parmi les personnes qui vivent dans un département à risque, avoir un potager est associé à un risque accru pour les personnes qui ne vivent pas dans une commune rurale (OR 4.30). Cependant, le risque est plus important pour les personnes qui vivent dans des communes rurales (OR 6.98), et parmi elles, encore plus grand pour ceux qui exercent une activité agricole (OR 66.67).

En conclusion, il existe un risque à manger des plantes sauvages crues, mais il est plus faible que posséder un chien vadrouilleur, être agriculteur ou chasseur. Avoir un potager présente aussi des risques. Ils sont plus important si vous vivez dans une zone où la maladie est endémique.

Comment se débarrasser des œufs responsables de l’échinococcose

Le but de cet article est de voir ce qu’on peut faire pour prévenir cette maladie. Il est important de décrypter ce qui marche de ce qui ne marche pas, et ce pour quoi on n’a aucune idée. Là aussi, des scientifiques ont tenté de savoir comment s’en débarrasser et voici ce qu’ils ont trouvé [4].

Ce qui ne marche pas

  • La congélation à -20°C: ne tue pas.
  • Les agents chimiques commerciaux ne tuent pas.
  • Éthanol (alcool) à basse concentration ne tue pas en 24h.

Ce qui détruit les œufs

  • La congélation à -83°C : tue en 2-3 jours
  • La dessication: 2h à 43°C et 15% d’humidité (dans des conditions de laboratoire)
  • Chauffer 1 min à 100°C

Ce dont on n’a aucune idée

  • Le vinaigre: le vinaigre est bactéricide, car il fait baisser le pH. Mais je n’ai trouvé aucune étude affirmant que cela pourrait avoir une influence sur les œufs de E. multilocularis. Je n’ai pas trouvé non plus à quel pH (quelle acidité) ils seraient détruits. Laver votre cueillette au vinaigre va peut-être enlever quelques bactéries, mais il n’est pas du tout sûr que cela ait une influence sur le risque d’échinococcose. En plus, il faudrait savoir quelle dilution utiliser et durant combien de temps!
  • Le bicarbonate de soude: là aussi, je n’ai trouvé aucune information sérieuse.
  • L’action du Soleil. Une lectrice du blog m’a dit avoir lu que cueillir des plantes en plein Soleil est sans danger. Bien que les UV soient bactéricide, je n’ai lu aucune mention d’une telle efficacité sur le risque d’échinococcose. Et je ne pense pas que l’on puisse vraiment l’étudier, car beaucoup de facteur entrent en jeu (quantité d’uv, temps dans votre main avant de mettre dans le sac etc…).
  • La lacto-fermentation: Comme pour le vinaigre, la question est à quel pH les œufs sont-il détruit, et je n’ai pas trouvé… Donc la lactofermentation tue des bactéries par son acidité, ce qui en fait une méthode de conservation très sûre, mais je ne sais pas si elle tue les œufs des parasites (qui ne sont pas des bactéries).

De nombreuses personnes lavent leur récolte au vinaigre ou au bicarbonate. Si vous avez une référence à ce sujet, partagez-le-nous en commentaire! En attendant, vous pouvez le faire, mais vous n’aurez aucune certitude que cela va être efficace. D’ailleurs, les organismes étatiques de prévention n’en font aucune mention à ma connaissance.

En résumé

C’est donc uniquement la cuisson qui permet d’éliminer le risque à 100%. La dessication semble aussi efficace, en tout cas elle l’est en condition de laboratoire, ce qui tendrait à montrer que les plantes séchées ne présentent pas de risque. Mais il faudrait une étude dédiée à ce sujet pour en être totalement sûr.

Prévenir l’échinococcose dans la cueillette des plantes

Voyons à présent les points que je trouve les plus importants pour prévenir ce risque.

Lorsque je débutais dans mes premières récoltes, les personnes avec qui je prenais des cours n’étaient pas du tout inquiètes, on faisait des salades sans les laver par exemple. J’ai donc moi-même négligé de m’y intéresser durant longtemps, jusqu’à la rédaction de mon premier livre. À ce moment, je me suis dit qu’il fallait que je fasse mes propres recherches. Aujourd’hui, mon point de vue a quelque peu évolué.

Voici les 8 points que je vous propose, en sachant qu’il n’y a pas de vérité absolue là dedans et que ces recommandations vont probablement évoluer.

1. Apprendre à reconnaître les traces de renard

L’échinococcose est un sujet sérieux et inquiétant de premier abord. Mais pourquoi ne pas tourner la chose différemment? Saisissez cette occasion pour vous intéresser au renard. C’est un animal fascinant!

Si vous récoltez des plantes sauvages régulièrement en milieux forestiers, ouvrez les yeux et les narines. Il arrive parfois que l’on sente une odeur désagréable d’excrément. Vous arriverez facilement à repérer les crottes. Le renard les pose pour marquer son territoire, généralement sur un monticule de terre, une souche, en haut d’un talus. Peut-être y a-t-il comme un sentier à proximité: de l’herbe couchée qui s’enfonce dans la forêt. Il a ses habitudes et il est donc fort à parier qu’il défèque ici régulièrement. Vous savez maintenant qu’il faut éviter l’endroit!

Crotte de renard sur une souche.

2. Récoltez en hauteur si possible

Une des manières les plus simples d’éviter les risques est de récolter en hauteur. Il n’existe a priori aucun risque à ramasser des fruits sauvages à plus de 50cm du sol. De la même manière, une fleur dont le bouton s’épanouit en dehors du sol présentera un risque limité, contrairement à des feuilles en rosette couchées sur la terre.

Le risque est donc plus prononcé pour les plantes au contact du sol comme le pissenlit ou ail des ours.

3. Sortez des chemins et des zones urbaines

Il est impératif de récolter vos plantes sauvages loin de chemins, car c’est là que la fréquentation des chiens est la plus grande, mais également celle des renards durant la nuit. En ville, il faudra être plus vigilant encore et préférer les plantes hautes et les arbres fruitiers.

4. Cuire les aliments

S’il y a un point sur lequel tout le monde est d’accord, c’est que la seule manière d’être sûr à 100% que le risque est nul est la cuisson de sa récolte. Il n’y a donc aucun souci à se faire de bons gratins, tartes, quiches et autres mets mijotés.

Le risque est présent uniquement lors de la consommation de plantes sauvages crues.

Si vous faites un pesto d’ail des ours, mieux vaut laver votre récolte avant.

5. 3 lavages à l’eau pour un pesto!

Tous les organismes et études que j’ai lus conseillent de bien laver sa récolte. C’est logique, les œufs se trouvent dans le sol, puis sur une plante à son contact. Même si ce n’est pas une garantie comme la cuisson, un bon lavage doit pouvoir enlever une grande partie des œufs. Donc dès que l’on fait une salade, un pesto, une macération ou toute autre préparation crue, il convient de laver sa récolte généreusement!

Je préconise aujourd’hui trois lavages à l’eau successifs.

De la même manière qu’on doit laver un légume un peu terreux plusieurs fois, faites-le pour toutes vos récoltes, même si vous ne voyez pas de terre, les œufs sont invisibles à l’œil nu.

6. Vous êtes à risque? Cuisez!

Nous avons vu plus haut que de nombreuses personnes ingèrent des œufs sans le savoir et ne développent pas la maladie, car leur système immunitaire et suffisamment fort. Le risque de contracter la maladie semble donc plus important pour les personnes immunosupprimées – donc avec un système immunitaire affaibli.

Si vous êtes immunosupprimé ou convalescent, cuisez toutes vos récoltes.

7. Les vermifuges naturels

Il existe différents vermifuges naturels que vous pouvez utilisez en prévention. La médecine allopathique n’en parle pas du tout. Il faudra se tourner du côté de la naturopathie, plus axée sur la prévention. Le savoir populaire traditionnel est également dépositaire de certaines pratiques. Les deux que je connaissent sont les graines de courges (moulues dans du miel par ex) et le brou de noix (sous forme de teinture).

Une forme de prévention serait d’en faire une cure annuelle de 20 jours. Nous sommes en train de tester la teinture de brou de noix et je pourrais certainement vous en parler de manière plus approfondie prochainement.

8. Prévention pour les enfants

Certains d’entre-vous m’ont fait part de leur anxiété pour leur enfants. Ce qui est préconisé pour les organismes étatiques pour les enfants jouant dans la nature est de leur enseigner à ne pas manger de la terre et des plantes crues poussant au sol. Veillez à ce qu’ils se lavent les mains en rentrant de l’extérieur.

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En résumé

L’échinococcose fait un peu peur, mais cela ne doit pas vous décourager pour autant de récolter des plantes sauvages! Dans le doute, cuisez vos récoltes. Sinon, lavez-les consciencieusement. Les plantes sauvages sont pleines de nutriments qui renforceront votre santé et votre système immunitaire. Et comme on l’a vu, il y a un lien entre cette maladie et l’immunité.

Voici donc les points clés à retenir, provenant de l’office fédéral suisse de la santé, adaptés par mes recherches [1]:

  • Laver soigneusement les plantes comestibles de la forêt poussant près du sol (baies, champignons, etc.), surtout si vous les mangez crues. Je vous propose trois lavages successifs.
  • Les cuire.
    • Si vous êtes immunosupprimé, malade ou convalescent, cuisez vos récoltes.
    • Si vous ne le sentez pas, que vous ayez des doutes, cuisez!
    • Valable aussi pour les légumes, les salades et les baies provenant de cultures de plein air et les fruits tombés au sol.
  • Se laver soigneusement les mains après avoir travaillé la terre.
  • Une très bonne hygiène est également requise en cas de contact avec des chats et des chiens en contact avec des rongeurs. Les animaux devraient être régulièrement vermifugés.
  • Les chiens qui chassent les souris devraient être vermifugés tous les mois.
  • Dans les zones d’habitation, les crottes de chien devraient être systématiquement ramassées.
  • Lorsque des renards sont trouvés morts ou tirés lors de la chasse, il faudrait les manipuler avec des gants en plastique, puis se laver soigneusement les mains.

Et vous, qu’en pensez vous?

N’hésitez pas à nous faire part de vos expériences et comment vous vous sentez en commentaires!

Après la publication de l’article, je vous ai proposé de réponse à un sondage. Merci à tous, vous avez été 546 à y répondre et je ne m’attendais pas à cela. Voici les résultats!

Vous êtes une large majorité à prendre des mesures de précaution, et tout de même 20% à ne pas avoir peur et ne prendre aucune mesure. Et environ 4% à être relativement préoccupé, voire ne consommer aucune plante sauvage.

Au niveau des précautions, c’est le lavage à l’eau qui est le plus utilisé (~40%), ce qui parait tout de même logique, puisque c’est la manière la plus simple. Vous êtes assez peu à ne prendre aucune mesure du tout (3.8%) et aussi assez peu à ne pas manger de cru.

A noter qu’il y avait un petit bug et vous ne pouviez choisir qu’un méthode ce qui est dommage. Je ferai mieux la prochaine fois!

Références

  1. OFSP, Ténia du renard (Echinococcose)
  2. OFSP Rapport concernant la surveillance des zoonoses et des foyers de toxi-infection alimentaire 2020 (PDF, 1 MB, 15.02.2022)
  3. Kern P, Ammon A, Kron M, et al. Risk Factors for Alveolar Echinococcosis in Humans. Emerging Infectious Diseases. 2004;10(12):2088-2093. doi:10.3201/eid1012.030773.
  4. Veit P, Bilger B, Schad V, Schäfer J, Frank W, Lucius R. 1995. Influence of environmental factors on the infectivity of Echinococcus multilocularis eggs. Parasitology, 110(Pt 1), 79–86.
  5. McManus DP, Zhang W, Bartley PB. Echinococcosis. Lancet 2003;362:1295-304.
  6. Beldi Guido, Müller Norbert, Gottstein Bruno, L’échinococcose alvéolaire, Forum Med Suisse 2017;17(36):760-766
  7. McManus DP, Gray DJ, Zhang W, Yang Y, Diagnosis, treatment, and management of echinococcosis [archive], BMJ, 2012;344:e3866
  8. Chappuis, F. (2012). ‘Echinococcose : la menace du renard urbain’, Rev Med Suisse 2012; volume -2. no. 340, 989 – 993
  9. M Piarroux (1), R Piarroux (1), J Knapp (1), I Capek (2), S Bresson-Hadni (1) et l’ Observatoire de l’échinococcose alvéolaire, L’échinococcose alvéolaire en France de 1982 à 2005, [archive]
  10. Lass A., Szostakowska B., Myjak P., Korzeniewski K., The first detection of Echinococcus multilocularis DNA in environmental fruit, vegetable, and mushroom samples using nested PCR, Parasitol. Res., 114 (2015), pp. 4023-4029.
  11. Yamamoto N., Katakura Y., Miyake H. Risk factors for human alveolar echinococcosis: A case-control study in Hokkaido, Japan. Ann. Trop. Med. Parasitol., 95 (7) (2001), pp. 689-696
  12. Laivacuma S, Deksne G, Jokelainen P, Ivanovs A, Zaharova L, Zeltiņa I, Vīksna L, Krūmiņa A. Risk Factors for Human Cystic Echinococcosis in Latvia. Vector Borne Zoonotic Dis. 2019 Jun;19(6):430-433. doi: 10.1089/vbz.2018.2354. Epub 2019 Feb 25. PMID: 30801230.
  13. Image de crotte de renard. http://randorif.canalblog.com
  14. Photo par Sunguk Kim.
  15. Photo par Federico Di Dio photography
  16. Piarroux M, Piarroux R, Knapp J, Bardonnet K, Dumortier J, Watelet J, et al. Populations at Risk for Alveolar Echinococcosis, France. Emerg Infect Dis. 2013;19(5):721-728.

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