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Aspérule odorante (Galium odoratum) : reconnaissance, cueillette et cuisine

Plantes sauvages dans cet article: 

Thèmes: 
Michaël Berthoud
/
14 mai 2018
/
20 commentaires

L’aspérule odorante fait partie de ces petits joyaux printaniers qui égaient le mois de mai par sa magnifique présente dans les sous-bois de hêtres. Sa facilité de reconnaissance et son parfum agréable en cuisine ont tout pour faire d’elle un classique des plantes sauvages comestibles.

ASPÉRULE ODORANTE, Gaillet odorant
Galium odoratum (L.)Scop.
Famille : Rubiacées
Parties utilisées : feuilles et fleurs
Cueillette : (avril)-mai-(juin)
⚠️ Précautions : l’aspérule odorante contient des coumarines pouvant se montrer hépatotoxiques à hautes doses. Voir les notes en fin d’article.

Galium odoratum - Aspérule odorante. © Michaël Berthoud Cueilleurs Sauvages.

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Répartition et milieux

Comme le montre la carte ci-dessous, l’aspérule odorante est une plante Eurasiatique dont le centre de répartition se situe en Allemagne, Belgique et Suisse. C’est donc une plante commune dans de nombreuses régions d’Europe. Les sites Infoflora (CH) et TelaBotanica (FR) vous permettront d’accéder aux cartes détaillées pour la Suisse et la France. Cette plante est aussi indigène au Japon et en Corée et a été introduite en Amérique du Nord [16].

Elle pousse principalement dans les sous-bois de hêtre, de temps à autre avec quelques résineux. Le hêtre est l’un des arbres les plus abondants d’Europe en moyenne altitude. Un des plus majestueux aussi. Est-ce pour cette raison que l’aspérule était autrefois appelée Mater silvarum, la mère des bois ?

Pour la trouver, une balade printanière en forêt s’impose donc.

Belle station d’aspérule odorante. © Michaël Berthoud.

Reconnaître l’aspérule odorante, Gallium odoratum

À partir de la seconde moitié du printemps, promenez-vous dans ces forêts, ni trop sèches ni trop humides. Vous aurez de bonnes chances d’y apercevoir une colonie de petites plantes à l’apparence délicate, pas plus hautes que 10 à 30 cm, dont les feuilles sont réunies en verticilles (cf photo ci-dessous). C’est-à-dire que 6 à 8 feuilles fines et allongées sont disposées en cercle sur la tige.

Baissez-vous pour en cueillir une et faites rouler la tige entre vos doigts. La tige est carrée ! Autre critère : ses fleurs à l’odeur subtile sont composées de 4 petits pétales blancs. Elles apparaissent au mois de mai ou juin suivant les régions.

Feuilles d’aspérule dispoées en verticilles. © Michaël Berthoud.

Risques de confusion

Si je m’en tiens à ces critères et que je reste sous la hêtraie, je sais qu’aucun risque n’existe de confusion avec des plantes toxiques. Cependant, il existe d’autres plantes de la même famille qui poussent dans nos régions, comme:

  • le gaillet des bois (Galium sylvaticum): probablement le plus ressemblant et pousse également en forêt. Les tiges se divisent de nombreuses fois.
  • le gaillet mou (ou gaillet blanc) (Galium mollugo): pousse dans les milieux ensoleillés.
  • le gaillet gratteron (Galium aparine): peut pousser près de l’aspérule, mais il a une texture très rêche, d’où son nom.

Cueillette respectueuse de l’aspérule

Quelle partie récolter ?

Lorsque je débutais, on m’a appris qu’il fallait récolter l’aspérule avant la floraison. Ce que j’ai fait jusqu’à m’apercevoir que d’autres personnes la récoltent lorsqu’elle est en fleur, voire après. Il n’y a donc pas réellement de règles.

Mais, y a-t-il une meilleure pratique ? Je n’en suis pas sûr, car il faudrait faire plusieurs tests. Aujourd’hui mon expérience me dit qu’il est préférable de la récolter au moment de l’apparition des fleurs, lorsqu’elles sont au stade de bouton ou tout juste ouvertes. Parce que si vous désirez sécher des fleurs épanouies, les pétales vont tomber et vous perdrez une partie de la plante.

Calendrier de cueillette de l'asperule odorante. Cueilleurs Sauvages.
Extrait de notre Calendrier de cueillette. Fleurs en mai. Fruit en juin.

La saison de récolte varie en fonction de votre région (latitude et altitude) de l’année. Elle se situe en gros dès la fin du mois d’avril et début mai (pour les fleurs tout juste épanouies). La fenêtre de cueillette est donc assez courte.

Comme d’habitude, on récolte là où la plante est abondante ! Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous suggère de lire les règles d’une cueillette respectueuse de la nature.

Une plante fragile

L’aspérule est une plante fragile à l’enracinement superficiel. Le piétinement lui est défavorable et ce n’est rien à comparer d’une compaction par des machines de chantiers forestiers. On voit fréquemment les traces des tracteurs à travers des stations et elle ne pousse plus là où la machine est passée.

L’association des cueilleurs professionnels français propose plusieurs recommandations de cueillettes que nous résumons ici:

  • Laisser une part importante de la ressource en place.
  • Ne prélever qu’un ou deux étages de verticilles (la plante repartira mieux).
  • Prélever par-ci par-là et pas tout au même endroit.
  • Ne pas arracher les plants, car racines sont peu profondes.
54 plantes sauvages comestibles de Suisse romande et France voisine. Se nourrir des cadeaux de la nature. Michaël Berthoud

54 plantes sauvages comestibles

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Cuisine de l’aspérule odorante

L’aspérule est une de nos plantes à coumarines. Cette molécule est parfumée et confert un goût légèrement vanillé à vos préparations. L’odeur est semblable à la fève de tonka et au mélilot. L’aspérule était bien connue des populations germaniques qui l’utilisaient dans la fabrication de boissons alcoolisées. Le fameux Maitrank (vin de mai) est une boisson délicieuse qui s’obtient par macération de la plante dans un vin blanc doux (voir recette plus bas). C’est une boisson typique du mois de mai dont la première trace écrite remonte à l’an 854 ! Il est traditionnel en Alsace, en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne où chaque famille à sa propre recette. Il a des propriétés calmantes et digestives.

Cette odeur de coumarine n’est cependant pas présente à tous les stades d’utilisation et cela peut être déroutant. Voici un résumé de ce qui se passe:

  1. Plante fraiche: odeur d’herbe, parfois légèrement parfumée de coumarine.
  2. Fleurs fraiches: odeur mielleuse.
  3. Plante fanée ou dans un déshydrateur: dégagement fort de coumarines !
  4. Plante complétement sèche: odeur faible de coumarine.
  5. Plante infusée ou macérée: l’odeur de coumarine se diffuse enfin dans votre plat.
Vin de mai à l'aspérule odorante. Cueilleurs Sauvages.
Macération de feuilles d’aspérule odorante dans une malvoisie. Slurp!

C’est une plante qui s’utilise en infusion ou macération, pour extraire son arôme, qui se marie bien avec le sucré. C’est pour cela que les vins d’aspérule sont souvent doux et qu’elle entre dans la réalisation de nombreux desserts. Le liquide peut donc être du vin, de l’eau, du vinaigre, de la crème… bref, tout est possible. Voici quelques idées de préparations :

  • Vin de mai
  • Crèmes brûlées
  • Panna cota
  • Glaces
  • Limonades
  • Tisanes
  • Eaux florales

L’aspérule s’utilise fraiche ou sèche, selon la recette. La plupart demandent un séchage préalable:

  • Usage frais: macération à froid dans le vin (vin de mai) ou dans l’eau (eau florale).
  • Usage sec: toutes les autres recettes demandent un séchage préalable, comme les infusions dans le lait pour les glaces et crèmes brûlées par exemple.

Vin de mai à l’aspérule odorante

Voici une recette simple du vin de mai à l'aspérule odorante !
Temps de préparation 5 minutes
Temps total 5 days
Servings 1 L

Ingrédients

  • 20 tiges Aspérule odorante
  • 1 L Vin doux (gewurztraminer ou malvoisie

Instructions

  • Récolter de l'aspérule odorante lorsque les fleurs sont juste au stade de bouton, ou tout juste fleuries.
  • Placer les tiges entières, avec les feuilles et les fleurs dans le vin.
    C'est normal que les plantes fraiches noircisse dans le liquide. Elles ne doivent pas dépasser du niveau de vin, sinon elles risquent de moisir.
  • Laisser macérer durant cinq jours minimum. Goûtez ! En fonction de la puissance de l'arôme de votre récolte, vous pourrez augmenter la durée de quelques jours.
  • Filtrer au filtre à café permanent et mettre en bouteille.

Notes

  • À conserver au frais et à boire dans l’année.
Ceci est la recette de base par laquelle je vous recommande de débuter. Au lieu d’utiliser un vin blanc sec, j’utilise du vin doux, ainsi, je n’ai pas besoin de rajouter du sucre. Vous pouvez aussi y rajouter des agrumes et du citron (1/4 de chaque par L) ou d’autres plantes sauvages aromatiques ! L’aspérule et le sapin blanc se marient bien ensemble, par exemple!

Propriétés médicinales de l’aspérule odorante

L’aspérule odorante n’est pas la plante médicinale la plus connue. Elle possède néanmoins des vertus utilisées en médecine populaire et quelques études intéressantes à son sujet.

Les parties aériennes, feuilles et fleurs, sont utilisées pour traiter l’agitation nerveuse, la jaunisse, les hémorroïdes, ainsi que les problèmes de circulation. Les feuilles écrasées ont été utilisées pour accélérer la guérison des plaies [1,2] et cet usage a été confirmé par des études qui montrent un effet anti-inflammatoire tout comme la faculté d’accélérer la guérison des brûlures (au 2ᵉ degrés, chez les rats)[3].

Ses propriétés antiseptiques des voies urinaires lui permettent de contrer les engorgements du foie et de la rate. Maintenues sur le front, les feuilles calment les migraines.

À la maison, l’aspérule odorante est une bonne tisane du soir, car elle est calmante et digestive. Elle s’emploie donc pour les troubles du sommeil et les insomnies, calmer le stress et les angoisses ainsi que pour lutter contre les troubles digestifs mineurs.

L’aspérule s’associe bien avec la véronique officinale, la sauge, la mélisse et les feuilles de fraisier.

Toxicité de l’aspérule odorante

L’aspérule odorante est une plante qui présente une certaine toxicité en raison de sa teneur en coumarines. Il n’est cependant pas aisé de s’y retrouver, car plusieurs aspects doivent être considérés et certaines informations qui circulent à ce sujet sont erronées.

Sachez que cette toxicité est très limitée au vu des quantités utilisées et que vous n’avez pas à vous en faire si vous êtes en bonne santé.

1. Toxicité des coumarines

Le premier aspect concerne la coumarine. C’est une molécule produite par la plante pour se protégéer des herbivores. La plante séchée en contient environ 1% qui, si elles sont prises à hautes doses, peuvent causer des migraines, des vomissements, des vertiges ainsi qu’une toxicité hépatique. C’est une plante cultivée commercialement pour en extraire cette molécule [4].

Des études ont démontré une toxicité chez les rongeurs après la consommation de fortes doses de coumarines: formations de tumeurs, problèmes hépatiques et pulmonaires. D’où une certaine crainte pour l’humain. Cependant, il a été démontré par la suite que les coumarines empruntent un autre chemin métabolique chez l’homme et aucune toxicité n’a été reportée, même après des doses 100 fois supérieures aux prises journalières qui causaient des tumeurs chez les rats [11].

Il est conclu que l’exposition à la coumarine contenue dans les produits alimentaires et/ou cosmétiques ne présente aucun risque pour la santé humaine [11]. Sur la base des données relatives à la toxicité de la coumarine, 7 g de fleurs fraîches de Galium odoratum sont considérés comme une quantité sûre de fleurs pour la consommation humaine (pour un adulte de 70 kg).

Aucun risque n’existe donc à consommer de l’aspérule odorante si vous êtes en bonne santé. Toutefois, il existe des recommandations et il convient de l’éviter si [4]:

  • si vous souffrez de problèmes circulatoires.
  • si vous êtes sous anticoagulants.
  • si vous êtes enceinte.

2. Séchage de l’aspérule et production de dicoumarol

Forme moléculaire de la coumarine. Par Pancrat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0.

Le second aspect concerne le séchage. Vous lirez souvent que si la plante noircit au séchage, il se peut que les coumarines se transforment en dicoumarol par un processus de fermentation fongique.

Ceci est vrai, mais en théorie uniquement comme nous allons le voir.

Cette molécule possède efefctivement un puissant effet anticoagulant (anti-vitamine K). Ce dicoumarol a été utilisé comme mort-au-rat (il crée des hémorragies) puis transformé et commercialisé dans les années 50 comme médicament anticoagulant.

Cependant, cette production de dicoumarol n’a, à notre connaissance, jamais été observée chez l’aspérule odorante. Cette crainte par rapport au dicoumarol provient de deux autres plantes à coumarine, le mélilot et la flouve odorante.

Voici la traduction d’une revue scientifique qui explique l’histoire du mélilot et de la découverte du dicoumarol:

À la fin du XIXe siècle, les éleveurs d’Amérique du Nord ont commencé à semer du Melilotus officinalis et du Melilotus alba (mélilot) importés d’Europe pour nourrir leur bétail. Peu après, les bovins ont commencé à développer une nouvelle maladie mortelle caractérisée par des saignements abondants. Francis Schofield, un vétérinaire anglais émigré au Canada, a supposé que la maladie était liée à la consommation de foin avarié, le foin frais ne provoquant pas de maladie. Il a démontré que l’élimination du foin avarié de l’alimentation, ainsi que la transfusion de sang d’animaux sains, amélioraient significativement l’état de santé des animaux atteints.

L’étiopathogénie de cette nouvelle maladie est restée une énigme, jusqu’à ce que Karl Paul Link et ses collègues de l’université du Wisconsin découvrent que le foin avarié était contaminé par plusieurs espèces d’Aspergillus. Ces champignons oxydent la coumarine naturellement présente dans le Melilotus en 4-hydroxycoumarine, qui réagit à son tour avec le formaldéhyde et une autre molécule de coumarine, conduisant à la production de dicoumarol. 

Coumarin-Induced Hepatotoxicity: A Narrative Review [13].

Résumé des conditions

En résumé, le bétail peut s’intoxiquer à cause d’une molécule créant des hémorragies, apparue suite à la transformation des coumarines présentes dans le mélilot et de la flouve. Les conditions sont tout de même particulières[14]:

  • La présence de champignons Aspergillus fumigatus.
  • De la chaleur lors de la fermentation (55-60°C).
  • De l’humidité.

Ces conditions rappellent celles d’un compost et cela se produit généralement dans les ensillages ou les ballots de foins. Il faudrait donc une énorme récolte d’aspérule pour que cette transformation s’opère vraiment!

Cependant, par précaution, voici nos recommandations :

  • Il est recommandé de jeter toute plante à coumarine noircie au séchage : aspérule, mélilots, flouve odorante, gaillet jaune, gaillet blanc…
  • Éviter les fermentations culinaires qui font intervenir des champignons de type Aspergillus comme les misos.

Comment sécher l’aspérule odorante?

L’aspérule doit donc être séchée dans un endroit bien sec et à l’abri du soleil, à moins de 55°C comme nous l’avons vu.

Si votre environnement est humide, un séchage au four ou au déshydrateur est plus sûr, à la plus basse température: 30-35°C.

Selon notre expérience, l’odeur ne se développe pas bien si le séchage ne s’est pas fait correctement. Veillez à ce qu’elle ne prenne pas l’humidité. L’odeur maximale est atteinte après quelques jours de séchage seulement, lorsqu’elles sont fanées, mais pas encore complètement sèches. C’est le moment optimal pour l’utiliser !

Voici à quoi ressemble une récolte qui a noirci. Dans le doute, on la jette même si elle n’est probablement pas dangereuse.

Aspérule odorante mauvais séchage
Lorsque l’aspérule noircie au séchage, il convient de la jeter, dans le doute ou elle aurait fermentée et produit du dicoumarol.

Les informations données ici peuvent ne pas être suffisantes pour déterminer ou utiliser une plante avec sécurité. N’oubliez pas, au moindre doute, abstenez-vous ! Faites-vous conseiller par un guide professionnel, achetez de bons ouvrages de référence et utilisez les applications de reconnaissance par photographie avec discernement. Sachez que nous organisons des cours sur les plantes sauvages comestibles, médicinales et toxiques régulièrement.

Références
[1] Gruenwald, J., Brendler, T., & Jaenicke, C. (2007). PDR for herbal medicines. Thomson, Reuters.
[2] Soltani, A. (2005). Encyclopedia of traditional medicine herbal. Tehran: Arjmand.
[3] Kahkeshani N, Farahanikia B, Mahdaviani P, et al. Antioxidant and burn healing potential of Galium odoratum extracts. Res Pharm Sci.
2013;8(3):197‐203.
[4] Chevallier. A. The Encyclopedia of Medicinal Plants Dorling Kindersley. London 1996 ISBN 9-780751-303148
[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Galium_odoratum
[6] Dr Jean Valnet, La Phytothérapie, Le livre de Poche.
[7] Paul-Victor Fournier, Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France, Omnibus.
[8] Couplan et E. Styner, Les plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé.
[9] Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868, Aspérule odorante.
[10] Christophe Bernard, Vins médicinaux et élixirs, La Source de Vie.
[11] B.G Lake, Coumarin Metabolism, Toxicity and Carcinogenicity: Relevance for Human Risk Assessment, Food and Chemical Toxicology, Volume 37, Issue 4, April 1999, Pages 423-453
[12] Williamson, E. M., Drug interactions between herbal and prescription medicines., Drug safety, Drug interactions between herbal and prescription medicines.
[13] Pitaro M, Croce N, Gallo V, Arienzo A, Salvatore G, Antonini G. Coumarin-Induced Hepatotoxicity: A Narrative Review. Molecules. 2022 Dec 19;27(24):9063. doi: 10.3390/molecules27249063. PMID: 36558195; PMCID: PMC9783661.
[14] Bye A, King HK., The Biosynthesis of 4-Hydroxycoumarin and Dicoumarol by Aspergillus fumigatus Fresenius. Biochem J. 1970 Apr;117(2):237-45. doi: 10.1042/bj1170237. PMID: 4192639; PMCID: PMC1178855.
[15] Egebjerg MM, Olesen PT, Eriksen FD, Ravn-Haren G, Bredsdorff L, Pilegaard K. Are wild and cultivated flowers served in restaurants or sold by local producers in Denmark safe for the consumer? Food Chem Toxicol. 2018 Oct;120:129-142. doi: 10.1016/j.fct.2018.07.007. Epub 2018 Jul 5. PMID: 29981787.
[16] Galium odoratum (L.) Scop., Plant of the Wolrd Online, Kew Garden.
[17] L’ASPÉRULE ODORANTE. Livret technique dе cueillette, Association française des professionnels de la Cueillette de plantes sauvages, Version 1 – Décembre 2024

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  1. Bonjour et merci pour votre article très complet.
    Lorsque vous dites que l’aspérule noirci, auriez-vous une photo? Car je fais justement sécher cette plante et certaines parties (vraiment minuscules) se noircissent. Pas toutes les parties non, seulement quelques petits boutons de fleurs qui se sont refermés.
    Y a-t-il un risque?
    Merci beaucoup

    1. Auteur
      de l’article

      Bonjour,

      Je n’ai malheureusement pas de photos à vous montrer. Mais il y a un problème de séchage si toues la plante noirci. Si c’est juste quelques parties, je ne pense pas que ce soit un souci.

      1. Bonjour Léa et Michael.
        Je suis préoccupée par cette même question pour le moment. Comme je n’arrive pas à cueillir suffisamment de la plante ici dans les Ardennes belges, j’en ai commandé chez Amazon ( France -Herboristerie plus précisément). Le produit reçu me semble trop foncé gris/noir pour avoir été séché dans de bonnes conditions, quoiqu’elle sent assez bon. J’ai photographié la différence entre l’aspérule achetée et ma propre production. J’aimerais savoir ce que vous en pensez? Elle est remarquable. Puis-je consommerla tisane achetée? Comment puis-je attacher la photo pour vous la montrer? Je l’ai mise sur Fbook en tant que photo de profile : pouvez-vous la voir?

        1. Auteur
          de l’article

          Bonjour Eva,
          Je comprends votre inquiétude. Je ne peux malheureusement pas prendre la responsabilité de vous dire si elle est consommable ou pas par photo… c’est trop délicat. Ce qui est important, c’est qu’elle ne soit pas noire.

          Si vous achetez sur Amazon, prenez garde à ce que le vendeur soit sérieux. Cela doit obligatoirement être un herboriste qualifié ou un producteurs de plantes médicinales.

          J’éviterai les revendeurs et privilégierait d’acheter directement sur les sites web des herboristeries. Il y en a de nombreuses qui vendent en ligne et qui sont sérieux.

          Michaël

    1. Auteur
      de l’article
    2. Merci beaucoup Michael de votre réponse. Le problème c’est qu’il est très difficile de faire la distinction entre producteur et revendeur. Je sais que c’est délicat pour vous, mais ne vous serait-il pas possible de citer 2-3 noms? Je suis certaine que cela aiderait beaucoup de monde. Il ne s’agirait donc pas de déconseiller tel ou tel mais de dire des choses qui sont vraies et de notoriété publique ( sauf à moi qui suis ignare). Comme vous n’êtes pas une institution publique, un petit coup de pub ne devrait pas vous être interdit… J’espère. Bien cordialement, Eva

      1. Auteur
        de l’article

        Oui je sais que trouver de bon herboristes n’est pas facile… Je n’hésite pas à faire de la pub pour les produits ou personnes que je connais. Comme j’habite en Suisse, ceux que je connais ne vous serons peut-être pas utiles: Aries et Roggen.

        Pour la France, un nom qui revient souvent est l’herboristerie du Valmont, mais je n’ai jamais testé. https://www.herboristerieduvalmont.com/

        Cela me donne l’idée de lancer un sondage sur les herboristeries préférées des lecteurs à l’occasion! Si je le fait, vous serez tenue au courant des résultats via la newsletter!

        Michaël

        1. Un grand merci, Michaël. J’ai vérifié pour la Suisse : Aries accepte des commandes en ligne. Reste encore à voir s’ils expédient aussi vers l’étranger… :-)))

          1. Auteur
            de l’article
  2. Bonjour, j’ai fait du sirop d’aspérule, la première fois il était plutôt dans les teintes jaunes, comme du sirop de fleurs de sureau, la deuxième fois, il est plutôt dans les teintes vertes pâles. Connaissez-vous la raison de cette différence, sachant que la recette était la même ? Merci d’avance et meilleures salutations. Ruth

    1. Auteur
      de l’article

      Bonjour Ruth,

      Je n’ai pas d’explication à cela, peut-être une différence de sol, de séchage, de moment de récolte…? La quantité de sucre et la température de chauffe influencent aussi la couleur du sirop, qui devient plus foncé avec la chaleur (pour certaines plantes).

      Michaël

    2. Bonjour Ruth,

      Je serai très interessé par la recette svp, cherchant aussi à faire du sirop (pour changer la classique liqueur d’aspérule (sur base de schnaps de fruits), typique de mon coin de la Moselle).

      Avez-vous utilisé les fleurs fraiches ou séchées?

      Quelle quantité? Pour quelle quantité d’eau, de sucre?

      Combien de temps d’infusion? A chaud ou à froid?

      J’ai vu que les Allemands utilisent du citron pendant l’infusion, et même de l’acide citrique (pour la conservation)….

      Merci!

      1. Auteur
        de l’article

        Bonjour Ruth,

        C’est une idée pour un prochain article. Il y a plusieurs manières de faire. Mais pour faire simple vous pouvez partir sur une macération à froids d’aspérule fraiche, une bonne quantité. Remplir un bocal de feuilles avec fleurs, couvrir d’eau, macérer 4-5 jours, le goût doit être bien prononcé, filtrer, rajouter le même poids en sucre, chauffer à 50°C pas plus, remplir dans des bouteilles stérilisées à raz bord pour créer un vide d’air.

        Commencer sans citron pour bien connaître le goût, vous pouvez en mettre après. Je ne rajoute jamais de conservateur, si c’est remplis à chaud, le sirop se conserve bien.

        Pour maximiser encore la conservation, mettre plus de sucre (voir l’article sur le sirop de cynorhodons)

        Amitiés
        Michaël

  3. Bonjour, est il possible de manger cette fleur fraiche ? Je souhaiterais décorer un gâteau de quelques fleurs blanches comestible et fraiche

    1. Auteur
      de l’article
  4. Bonjour,
    Pour la seconde année consécutive, j’ai fait un vin d’asperule. Mais cette année, les fleurs fraîches mises à macérer dans l’alcool à 35 degré ont noirci. L’odeur est bonne mais je m’interroge. Savez vous si la transformation en coumarol est possible au moment de la macération, s’il y a trop de fleur par rapport au volume d’alcool par exemple. L’ensemble était tout juste recouvert.
    Merci de votre retour
    Vincent

    1. Auteur
      de l’article

      Bonjour,

      J’ai malheureusement de la peine à vous répondre convenablement. Je ne sais pas si le di coumarol se forme également par macération dans des liquides… Je vais regarder comment mes feuilles évoluent la prochaine fois que j’en fais un pour voir.

      Amitiés
      Michaël

  5. Bonsoir, il est écrit dans la recette de “la tisane qui vous aidera à dormir” : Pour réaliser une infusion calmante, infusez 30 à 50 g de feuilles ou de sommités fleuries, sans faire bouillir, durant moins de 10 minutes. Prenez 3 tasses par jour.
    La quantité d’eau dans laquelle on infuse l’Aspérule n’est pas mentionnée, ni s’il s’agit de plantes sèches ou fraiches. D’autre part, il y a un écart de presque le double de poids entre 30 et 50 g !
    Pouvez-vous être plus précis s’il vous plaît ?
    Merci par avance pour vos réponses,
    Dalila,

    1. Auteur
      de l’article

      Bonjour Dalila,
      Je vous remercie pour votre message. Or mention contraire, les posologies sont toujours en poids sec. Ces posologies sont tirées des auteurs traditionnels: Cazins, Fournier, Valnet… Donc effectivement, il y a de grandes variations entre eux. Mais également, car il convient de tenir compte de la morphologie et du terrain de chacun.
      Pour simplifier, vous pouvez infuser une cuillère à soupe par tasse. Et ajuster petit à petit.